Une étude menée tout au long de l’automne 2021 (sur un large panel de personnes en charge des mobilités professionnelles en entreprise) nous a permis de recentrer les aspects prioritaires des collaborateurs en déplacement. Majoritairement et en tête, la souplesse est la priorité pour 56,1 % d’entre eux. 42,1 % vont privilégier la simplicité ; avec 40,4 % des votants, la sécurité et la sûreté viennent se placer juste derrière. Le confort sera un argument de choix pour 36,8 % d’entre eux et seulement 21,1 % considèrent la volonté de limiter les conséquences environnementales de leurs déplacements professionnels comme un de leurs principaux critères de choix. Ce chiffre peut surprendre. À l’heure où les entreprises se mettent en ordre de marche pour s’engager dans des démarches RSE de plus en plus structurées et offrir à leurs salariés des plans présentant une vision forte, comment réussir à concilier les attentes des collaborateurs avec celles des entreprises ? Le covid a-t-il totalement rebattu les cartes ou le désintérêt pour les déplacements durables était-il déjà présent avant et ne fait qu’être exacerbé maintenant ?
Les 4 priorités du collaborateur voyageur :
- 56, 1 % : Souplesse
- 42,1 % : Simplicité
- 40,4 % : Sécurité/sureté
- 36,9 % : Confort
Les entreprises doivent de leur côté envisager la chose selon deux prismes. Le premier sera celui de la sécurité qu’elles doivent assurer au collaborateur, le second sera celui de la démarche RSE dans laquelle elles s’inscrivent volontairement. L’angle d’approche principal sera alors de réussir à embarquer leurs collaborateurs dans une politique voyage repensée et de rendre viables les aspects nouvellement installés par la crise covid.
Les déplacements professionnels ont connu une période de très forte innovation grâce à la crise qui agit comme un accélérateur. Les outils de communication et de gestion de l’activité professionnelle et des voyages s’améliorent et se globalisent, et les collaborateurs, même réfractaires, se sont formés en un laps de temps très court à l’utilisation de nouvelles solutions.
En parallèle, les outils de travel management se sont améliorés de façon notable, notamment en intégrant des fonctionnalités de gestion des risques ou encore en permettant la critérisation grâce à des indices sanitaires ou écologiques. Pour autant, une question reste en suspens : aujourd’hui, les outils sont-ils plébiscités ou au contraire rejetés par les collaborateurs ? Suite à l’adoption des technologies par la force des choses, on peut en effet se demander si les collaborateurs sont enthousiasmés par ces facilitateurs ou si au contraire, ils y sont réfractaires, préférant ramener l’humain au cœur des échanges.